La fin de la marge de tolérance aussi pour les radars mobiles

L’étau se resserre autour des automobilistes : après la fin de la marge de tolérance pour tous les radars autoroutiers à l’été 2022 et celle concernant les radars placés sur les routes régionales dès le 1er janvier 2024, c’est au tour de tous les radars mobiles d’abandonner cette tolérance. De quoi renflouer les caisses de l’État ?

Les contrôles vont encore augmenter pour les automobilistes, qu’on se le dise. Depuis des mois, la police renforce son arsenal d’outils pour mieux contrôler les automobilistes : radars en tout genre (tronçons, Lidars de dernière génération, caméra ANPR, etc.), mais aussi matériels pour mieux détecter la consommation de stupéfiants ou d’alcool.

Récemment, on a appris que la tolérance pour les mesures des radars allait être réduite : c’est déjà le cas sur toutes les autoroutes du pays pour les radars fixes et tronçons, et ça le sera dès 2024 pour tous les radars situés sur les routes régionales, que ce soit en Flandre, à Bruxelles ou en Wallonie. Concrètement, la marge de tolérance pouvait en effet varier d’un appareil à l’autre – et d’une équipe de police à l’autre. Un radar pouvait sur autoroute par exemple ne se déclencher qu’à 135 ou 140 km/h. Cette situation n’est donc plus d’actualité et les radars déclenchent donc dès 129 km/h, c’est-à-dire la vitesse autorisée plus la marge technique d’erreur qui, elle, reste fixée à 6% – VIAS a proposé qu’elle soit ramenée à 3%.

La fin pour les appareils mobiles

Et ce n’est pas fini, car des courriels internes au SPF Justice montrent que les autorités vont encore pousser leur démarche un peu plus loin. Désormais, ce sont les radars mobiles qui seront concernés par l’élimination de la marge de tolérance. Selon nos confrères de Het Laatste Nieuws, le SPF ne se cache d’ailleurs pas de cette modification : « grâce à l’argent supplémentaire libéré lors des négociations budgétaires en octobre, nous pourrons lancer le plan d’action pour la sécurité routière à partir de 2024, dans le cadre duquel nous supprimerons entre autres les marges de tolérance et les quotas de radars mobiles sur les autoroutes ».

L’objectif est de lever davantage de recettes pour l’État en générant plus d’amendes, comme le confirmait aussi le porte-parole du SPF : « nous voulons augmenter les risques d’être pris en flagrant délit, en augmentant le nombre d’amendes. Comme nous aurons plus de personnel, nous pourrons faire face à ce surcroît de travail. » Un homme averti en vaut donc toujours deux. Si on sait que la plus grande partie des recettes des amendes va au fonds pour la sécurité routière, la part restante termine tout de même dans les poches du trésor public, lequel avait d’ailleurs empoché 543 millions d’euros en 2022.

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